Le réveil qui tictactonne,
La mouche qui bourdonne,
Et dehors la mer, la mer et la Baie d’or
Baie qui offre la mort
Aux amours du silence et des dunes
Aux amours sans méfiance et rancune
Le Baie des Anges
Où viennent s’émousser toutes mélancolies,
Où le spleen embrumé s’écume en un cri
Les mouettes noires sur le sable groupées
Aiguisent leur voix enrouée
Pour chanter leur souffrance et aussi leur espoir.
Dans le ciel, par de nombreux nuages blanchi,
Dans le champ du poète, le chant de la victoire
Tonne
L’orage claque le vert de la mer
Des lumières en nervures s’y posent.
Les vagues, furies en farandoles, décuplent 1’écume…
Pour un instant, le ciel est de brune
Le vent ne siffle plus
Et voici le soleil qui rend tout pareil
Le réveil qui tictactonne,
La mouche qui bourdonne.