Il y a des gens pour lesquels tout va bien et pourtant ils ont tellement cumulé de détritus qu’ils sont empêtrés, ne peuvent ni bouger de leur point de vue, ni même penser qu’il en existe un autre, plein d’autres meilleurs alors qu’ils sont juste à côté. Ils regardent tout droit devant eux, alors que l’essentiel se trouve sur les côtes. Et comme ils passent leur temps à essayer de se dépêtrer, ils envoient leurs saletés sur les autres, à proximité. Ils « éclaboussent » gentiment de façon non intentionnelle peut-être. Ils n’entendent pas crier ou est ce qu’ils s’en foutent après tout un peu de boue quand on est rose ou bleu, ce n’est pas la mère boire ! Ces gens évidemment se sentent un peu mal dans leur empêtrement mais pas plus que ça parce qu’ils ont pris l’habitude de faire « avec » et s’il n’est pas nécessaire d’avoir le nez fin pour les sentir de loin quand ils sont bien chargés de leur tat de déchets, eux, c’est aux autres qu’ils trouvent mauvaises odeurs ou bien aucune odeur ce qui est pire encore car pour ces personnes là, « l’expérience de la vie « donne, c’est sûr, un parfum ! C’est qu’ils n’imaginent même pas malgré tout leur vécu qu’il existe des êtres aux odeurs subtils, aux odeurs fraîches et revivifiantes qu’ils ne pourront jamais sentir. Est-ce que c’est leur faute ? Ils n’imaginent même pas qu’on puisse faire des jardins avec du fumier et des jardins aussi qu’avec son esprit. Des jardins ou des parcs pourquoi pas ou des bois, des forêts des landes à perte de vue, un monde, un univers, des univers entremêlés, des trous noirs de lumières, des lumières de trous noirs, des explosions de pépites, putain que c’est dommage ! Eux qui sont convaincus avec leurs détritus d’avoir tant à apprendre à ceux sur les côtés qu’ils voient à peine d’un mauvais œil. Eux là, ces misérables aux vues bouchées, qu’ils aillent donc se coucher ou s’étendre sur un divan se délester de leur fardeau en rêve ou en thérapie et qu’ils arrêtent d’arroser des générations et des générations avec leur héritage de merde !