Courte visite

Je pousse un portail et un cri d’origine

Pour ramper dans un monde aimantant la rétine

Des ombres accablées, toutes en pans de haillons

Se hissent en drapeaux, signaux de bataillons

Soudain, elles se lacèrent en informités

Laissant choir sur mes pieds un sang noir imité

D’un couloir de velours blanc viennent en appât

Dos lueurs fardées qui se mêlent å mes pas

Et éjaculent sur sa chair des raie cuivrés

Dans ce passage vivement lumineux mais mort

Qu’une douce pénombre édulcore

Une grille entrave ma marche intruse

Et na pensée que 1’interregation amuse

La grille soulevée, 1’air devient jaune

Et je vois, derrière un rideau d’or, sur leur trône

Des dieux dans un empire où tout n’est qu’encaustique

Des yeux sans un lampyre, aux paupières hystériques :

Des mains figées, sans ligne, aux doigts épais bagués

De grasses cuisses sans veine aux abords renflés

J’abrège la visite qui m’a rendue malade

Ni parmi ces dieux habillés de cire fade

Ni au milieu des ombres eu des lueurs fardées

Ni dans ce long couloir, je ne veux m’attarder.

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