Rayures horizontales puis verticales grises,
Sur le sol du métro, en voit pendre des pieds,
Des semelles en deuil, des talons tout usés,
Des chaussettes jouant un air d’accordéon
Comme ces quelques artistes pauvres et blonds
Qui chantent aussi, parfois, pour des queues de cerises
Rayures horizontales puis verticales grises,
Sur le sol du métro, tombent des cigarettes,
Des rectangles jaunâtres et des tas de miettes,
Des regards vagues et tristes pleins de médiocrité,
Les mots saouls de barbus sans personnalité
Qui se heurtent sans cesse å ces rayures grises
Du métro polisson qui se moque bien d’eux
Comme de tous ces gens qui ne peuvent être heureux.